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Le blog de Sayaka

16 avril 2021

Dix ans après

J'ai retrouvé ce blog après une longue silence. Le temps passe vraiment vite. Mon dernier message est daté le 13 mars 2021. 

Je n'habite plus à Hiroshima, où j'étais il y a dix ans. C'est à Nagoya que je me suis installée depuis 5 ans. 

Quand j'ai commencé ce blog, au début du 21e siècle, j'étais une étudiante à Paris. Des blogueurs/blogueuses japonais.e.s francophones n'étaient pas encore nombreux. Maintenant on trouve toutes les sortes de contenus sur le Japon et sa culture par des auteur.e.s très divers.e.s. Pareils pour les contenus sur la France. Chaque jour, je consulte les journaux français, écoute la radio française, et regarde les vidéos postés par des youtubeurs.e.s français.e.s De temps en temps, j'ai même des occasions de discuter avec des gens en Hexagone par téléconférence. De nos jours, tout étant chez soi, on peut se renseigner assez bien sur ce qui se passe à l'endroit très lointain.

Pourtant, la crise sanitaire m'a enlevé une habitude très importante: le voyage régulier pour la France. Chaque année, je le faisais pour mon métier en tant que chercheure, en principe pour visiter les archives (je suis historienne) et revoir des ami.e.s. Quand la covid-19 a frappé le sol parisien en mars 2020, j'y étais et j'ai eu le confinement à la fin de mon séjour. Dès lors, je n'ai pas encore eu d'occasion d'y revenir. 

Quand je retrouve son paysage, étant sur cette terre en présentiel, ce sera une vraie joie. J'en suis sûre.

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13 mars 2011

Sésime au Japon

Comme vous le savez, hier était une des journées les plus bourversant pour moi et beaucoup de mes amis au Japon.

 En fait je suis en ce moment en France pour un séjour temporaire, et j'ai appris ces mauvaises nouvelles par l'internet dans le matin. 

Au début je ne croyais pas mes yeux et j'ai tout de suite appelé  ma famille par skype. Ils habitaient tous dans la zone ouest de Tokyo, moins affectée, mais qui a connu le degré 5 de l'échelle Richter. Heureusement je pouvais tout de suite parler avec eux. 

Pendant la journée j'ai appris petit à petit la gravité de situation.

Ce n'est pas seulement les images des tsunamis géants qui me choquaient, mais aussi toutes les sortes de stresses et de confusions que racontaient mes amis et mes connaissances sur Facebook et sur Twitter.

La région la plus touchée du séisme est toujours coupée du réseau électrique sauf de quelques bâtiments équipés du système pour l'urgence. La manque de l'eau et du gaz partout. Je n'ai toujours pas de contacte avec quelques amis dans cette zone, sauf ceux qui se sont débrouillé avec leur téléphone portable.

[14/03: J'ai pu arriver à joindre la plupart d'eux. Beaucoup d'eux ont été en fait coincé à Tokyo, en étant voyage d'affaire. Ils essayent de joindre leur famille dans la région.]

Les villes moins touchées, comme Tokyo, semblent avoir repris petit à petit la vie normale, surtout avec le retour du transport commun, mais des répliques de tremblement continuent encore et beaucoup passent la nuit sous l'inquiétude. L'inconvénient au niveau matériel n'y est pas absent non plus. La coupure d'électricité arrive encore assez fréquemment selon des quartiers. La pénurie de nourriture n'épargnent pas certains. un ami a montré des photos des étagères vides de supermarchés. Et depuis cet après-midi, Le stresse psychologique s'accentue avec la nouvelle de l'accident de la centrale nucléaire. 

Mais pour l'instant, je pense qu'ils tiennent le coup vraiment bien. Dans la ville, les gens s'aident, en solidarité,  en hébergeant des gens qui ne pouvaient pas rentrer chez eux. Twitter est toujours saturée des mots et des annonces pour les réfugiés. 

Puisque le manque d'électricité atteint au sommet, il y a l'appel de l'économie d'électricité à l'archipel entier. Les compagnies d'électricité des régions ouest du Japon ont commencé à envoyé de l'électricité à l'Est.

 

Dans ce genre de situation, ceux qui sont loin du pays ne peuvent vraiment pas grande chose, sauf de prier, de faire le don, et d'écrire.

 

P.S. Maintenant je n'habite plus dans le studio à Tokyo, que montre la photo de mon identifiant, à gauche de ce blog. Depuis un an, je me suis installée à Hiroshima, dans la partie ouest du Japon. Si j'avais habité encore dans ce studio avec plain de livres, l'histoire aurait été différente pour moi.

 

14 octobre 2010

Canalblog a effacé mon message....

J'ai écrit un long article intitulé "Facebook et les japonais" et je l'ai appui "poster & publier". Puis, j'ai vu la fenêtre qui m'annonce qu' une erreur est survenue et que mon article n'existera plus. 

Je ne sais pas la raison exacte. Bon, ça arrive toujours une erreur inconnue....

Mais une chose ne quitte pas mon exprit. Quand j'écrivais le message en question, je voyais en haut, une autre fenêtre qui me recommandait de synchroniser ce blog avec Facebook ou twitter. Et on m'a dit que je ne pourrais pas publier un nouveau message sans décider oui ou non pour cette proposition. Je m'en fichais et j'ai poussé d'abord le bouton pour publication....et voici le résultat.

Moi aussi je suis un des usagers japonais de Facebook, qui a un peu du mal à bien réussir chez nous. Ce service est bien utile pour garder le contacte avec des amis lointains. C'est sympa. Mais j'en ai de plus en plus marre de sa présence partout, notamment dans le monde d'internet en langue européenne.

Franchement, que le marché japonais garde une certaine indépendance face à lui. 

Quant à Twitter, c'est trop tard. Il a bien pénétré chez nous.

21 décembre 2009

importation des feux d'artifice japoanais

Il y a quelques jours, un visiteur de ce blog, parisien, m'a demandé où on peut se procurer 線香花火, senkou hanabi, feux d'artifice typiques du Japon (voici l'image).
Je lui ai répondu avec quelques jours de retard, mais des mails ne lui sont pas parvenus par des problèmes techniques. Donc au lieu de lui répondre directement, je me permets de poster un article sur le sujet.

Selon lui, parisien, il est allé chez Junku, puis Kmart, a demandé à "tous ceux qui voulaient bien répondre en passant dans le 1er arrondissement où l'on peut bien en trouver... ne serait-ce où l'on pourrait en chercher. En vain."

Moi-même je ne savais aucun magasin japonais dans Paris qui importe ce produit. Donc j'ai fait un peu de recherche et ai réalisé grosso modo la situation.

En fait, il est peut-être plus facile d'en chercher au quartier chinois à Paris, car ce sont maintenant les fabriquants chinois qui nous importent des produits à bas-prix dans l'archipel. Il semble que depuis certain temps, la production  traditionnelle de senkou hanabi par les fabriquants domestiques est vraiment en difficulté face aux produits chinois.

http://kyushu.yomiuri.co.jp/magazine/life/908/li_090803.htm

 Leur marché diminue même dans le pays d'origine, donc peut-être qu'ils ne pensent pas beaucoup l'exportation. Du coup Ce n'est pas étonnant que "le quartier japonais" au 1er arrondissement à Paris, les gens de la rue St Anne, n'en savent pas grande chose.

Au Japon, on peut acheter des senkou hanabi fabriqués au Japon, du prix relativement élevé mais de bonne gamme, dans certains de magasins, comme amazon.co.jp, mais ils en exportent pas hors du Japon. 

Voici ma réponse....

 

*

 

P.S. Merci aussi pour des messages pendant mon absence. Ces derniers mois, étant débordée du travail et d'autres chose, je ne pouvais pas du tout répondre à presque aucun de messages envoyés par le biais de ce blog. J'en suis navrée...

 

 

17 décembre 2009

Délocalisation à la japonaise?

34 % de la population active sont précaires au Japon.
Ce chiffre dépasse celui de la France et celui de l'Espagne, par exemple.
Pourtant, on ne voit pas les choses autant clairement qu'en France.
La même phénomène s'affiche souvent différemment. 
Voici un exemple, "délocalisation".
En fait, on en parle assez peu dans les médials japonais. Pourtant ça existe pleinement, mais d'une façon moins visible, car dans la plupart de cas, ça avance sous la silence.

Sinon, dans certains de cas, les japonais eux-mêmes sont "délocalisés".
Par exemple, dans ce site, un travailleur précaire raconte son expérience au travail en Chine. Il est d'origine de Hiroshima, donc japonais, et a été envoyé là-bas pour travailler dans un centre d'appel pour une compagnie japonaise. 
On avait donc délocalisé non seulement des centres d'appels pour les clientels japonais hors de l'archpel, mais aussi des travailleurs, car ces japonais sont naturellement très bons japonophones.
Et ce déplacement a lieu souvent de façon très exploitateur et terrible. Tout d'abord, ce sont les travailleurs eux-mêmes qui payent les frais de transport jusqu'en Chine, pas les compagnies. En plus, ils doivent travailler sous la même condition que les chinois sur place, c'est à dire, 2 euro par heure, et ne peuvent presque jamais avoir d'épargne. Cela doit être bien intéressant pour les compagnies

Mais vous penseriez comment cela est possible, pourquoi ces japonais sont tellement gentils moutons...

Il doit y être plusieurs raisons, mais selon ce travailleur, ce genre d'offre d'emploi vient souvent avec des phrases comme les suivants:

"Pour votre futur carrière internationale ! Vous pourrez étudier le chinois en travaillant!"

Par exemple je trouve très facilement avec google un publicité assez intéressant de ce genre. Il s'agit d'un offre de bourse scolaire pour l'étude du chinois, proposé par Dailien telecom.


Dailien telecom vous prpose un cursus du chinois à l'université de Dailianminzu, en Chine, sous la condition du travail de 40 heures par semaine dans ses centres d'appel. (lundi-vendredi 6h/j, 8h de travail à samedi)....
Ce qui est quand même mieux dans ce pub que l'histoire citée en haut, c'est qu'il vous fournit au moins 3000 yuan comme "aide" en plus du salaire, et vous offre aussi les frais de logement et les frais de scolarité.
.....Mais bien sûr que vous n'avez pas de choix de logement, et que vous devrez partager la chambre de dortoire avec d'autres "étudiants".


*


Je vous remercie tous aux visiteurs qui m'ont envoyé des messages, et des commentaires sur ce blog....!
Ces derniers temps je me demande comment continuer ce blog, avec l'autre en japonais.
Une des idées c'est de les réunir et créeer un blog bilingue, comme on m'en a proposé. Mais pour ça, il me faudra un peu de temps....

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3 novembre 2009

Je suis vivante....

Merci beaucoup pour des messages et des commentaires. Je suis bien vivante, mais assez occupée en ce moment....

Là maintenant, je suis en train de préparer un cours des sciences studies pour une faculté des sciences. Le sujet du cours pour demain sera "comment peut-on distinguer les sciences des pseudosciences?". (Soit dit en passant, je sens toujours une hésitation devant des options quand je veux dire "tomorrow's seminar" en français. Est-ce "cours de demain", "cours pour demain", "ou cours demain"?)

Si j'ose dire la conclusion provisoire sur ce sujet, basée sur quelques discussions en philosophie des sciences, c'est qu'il n'y a pas de ligne claire de démarcation entre les deux, mais quelques critères (scientifiques ou philosophiques) utilies à un jugement très probable pour la distinction. C'est à dire, il s'agit toujours du degré de probabilité, et il est en général très difficile de réfuter complètement un propos pseudoscientifique, mais la probabilité du jugement pourrait atteindre à 99% ou plus, dans certains de cas (enfin en général on ne peut pas avoir un chiffre clair comme ça, mais...).

Bon, je ne suis pas philosophe, donc mon argumentation est un peu grossière ici. Mais c'est intéressant d'aborder un tel sujet même pour le boulot. (c'est à dire, je suis historienne des sciences et je veux trop parler sur l'histoire mais on ne m'en permet pas toujours.)

 

En naviguant sur le net pour me renseigner plus sur le sujet, j'ai trouvé par hasard la page d'une association, qui s'appelle "centre de recherche en astrologie."....

Cela m'intrigue la présence d'une telle association. Je ne sais pas encore exactement sa nature, mais au moins il semble que le site contient beaucoup de sources historiques sur l'astrologie.

Par exemple, il publie une traduction d'un passage par Johannes Kepler, astronome connu par les "lois de Kepler" sur les propriétés principales du mouvement deplanètes autour du Soleil.  L'astronome pratiquait en fait  l'astrologie pour gagner sa vie (ce qui était courant à l'époque), car le salaire des mathématiciens (dans ce contexte, mathématiciens = astronomes)  était tellement bas. Donc il dit:

 

"1-4 This curiosity [predictive astrology of a frivolous kind] flourishes, and stimulates one to learn astronomy. And astronomy is not rejected, but highly praised, as is appropriate. Now, this Astrology is a foolish daughter (as I wrote in my book de Stella Cap. XII ). But dear Lord, what would happen to her mother, the highly reasonable Astronomy, if she did not have this foolish daughter. The world, after all, is much more foolish, indeed is so foolish, that this old sensible mother, Astronomy, is talked into things and lied to as a result of her daughter's foolish pranks...

The mathematician's pay would be so low, that the mother would starve, if the daughter did not earn anything. If formerly no one had been foolish enough to hope to learn of the future from the sky, then, Mr. Astronomer, you would not have gotten so clever as to think that the course of the heavens should be made known for God's honor and glory. In fact, you would have known nothing of the course of the heavens. "
(
Tertius Interveniens, 1610.)


Sinon, j'ai trouvé aussi un lien intéressant

http://charlatans.info/pseudoscience/

 

Pour une autre nouvelle, il est fort possible que je déménage à Hiroshima (ville historiquement connue pour le dégât par la bombe atomique) à partir de l'avril prochain, pour un nouveau travail. Je suis encore en attente pour l'annonce officielle. On va voir.

 

 

P.S. Pour préciser ma position philosophique sur le sujet traité dans ce séminaire, elle est en gros "bayésiennne".

14 juillet 2009

Merci beaucoup....et mes nouvelles

C'est juste pour laisser un petit mot pour vous remercier de la visite:) Merci beaucoup vraiment...! Ces derniers temps, j'étais complètement absente sur ce blog, en principe à cause du programme chargé, surtout depuis ce mois d'avril. Ces derniers mois j'ai assez rarement eu de weekends, soit à cause des voyages de missions, soit par des colloques à assister, etc. Le changement de lieu principale du travail a aussi ajouté une certaine complication à ma situation: jusqu'à ce mai, j'ai travaillé 14 heures par semaine pour l'université A comme chercheur d'emploi intérim, et 4 heures et 30 min comme enseignants à trois autres universités (trois séances de cours par semaine); maintenant, j'ai un contrat CDD 40h par semaine (donc beaucoup mieux payé) pour le centre de recherche B, ayant démissionné l'université A, mais travaille toujours pour les trois autres, car je ne peux pas abandonner les séminaires au milieu du semestre. . En plus de tout cela, il y a un autre élément. Je participe à deux ou trois projets de recherches mis par certains de mes collègues séniors (parmi les chercheurs, on appelle tous "collègues" s'ils travaillent à peu près dans le même domaine, même s'ils appartiennent chacun à d'autres établissements ). Pourquoi il y a tellement des projets? C'est parce qu'on a introduit la principe de concurrence dans nos domaines, sciences humaines, et tous les chercheurs sont sollicités d'obtenir de l'argent de la part du ministère de la recherche, en présentant un "projet". Ainsi, milliers de projets se prospèrent et deviennent en même temps les sources de financement pour de jeunes chercheurs, en leur offrant de petits boulots ou des postes précaires attaché à tel ou tel projet. En effet, j'en suis une. Tout à l'heure j'ai dit que je suis attachée au centre B, mais précisément dire, ce centre ne me finance pas, mais c'est le ministère de la recherche qui me paye comme un chercheur attaché à un grand projet de recherche qui est en cours dans ce centre. Cela a été en fait pareil pour l'emploi à l'université A. Toute cette situation compliquée est arrivée chez nous après la "réforme" du monde universitaire en 2003, qui a entamé certaine forme de l'"autonomisation" (qui voulait dire la quasi-privatisation chez nous) des universités nationaux. L'Etat a supprimé beaucoup d'emplois de postes fixes pour de jeunes chercheurs, qui ont été présents jusqu'aux années 1980, tandis qu'il investissait de plus en plus d'argent au competitive research funds (budget de recherche concurrentiel?), argent que chaque chercheur doit obtenir par concurrence. Du coup, précarité, plein de petits boulots, attachements multipliés, concurrences.... Bon, c'est vrai qu'il n'est pas mal d'avoir au moins du travail dans cette situation extrêmement difficile par la crise....même si je ne sais pas exactement quel avenir j'aurai après. Mais je veux quand même signaler un grand problème dans ce système: c'est le fait qu'il ne favorise que la concurrence, au détriment de l'aspect morale et de la qualité de nos travaux. Par exemple Dans l'état actuel, le recrutement pour ce genre de postes "précaires" respecte rarement la principe de l'équité, malgré que le financement public y est concerné.... Pour certains cas, il n'y a presque pas de sélection. Le chef du projet cherche un jeune qui est en difficulté, en principe, parmi des anciens étudiants de son labo, et il lui demande d'envoyer un cv par mail. Et ça passe. Il le fait, parce qu'il sait la difficulté des jeunes....et il y mêle facilement le sentiment de népotisme. Ainsi, des jeunes multiplient de petits boulots financés par de l'argent issue des concurrences, des seniors se sentent de plus en plus obligés de se mettre en concurrence pour l'obtention de budget afin de nourrir des jeunes, comme s'il est un chef d'une famille. La machine tourne et de l'argent circule.....mais où est allé alors la philosophie? Et la qualité de notre travail, est-elle assurée de cette façon? C'est vraiment le moment de réfléchir pour nous. Bon ok, je m'arrête ici. J'espère que je pourrai écrire qqc de plus joyeux pour la prochaine occasion. * Merci encore pour des commentaires ^ ^ Merci aussi à ceux qui lisent cet article, s'Il y en a.... J'espère qu'au moins il n'est pas trop pénible de le lire. Je sais que des choses traitées ici sont assez particulières et peu connues, même parmi mes compatriotes.
19 avril 2009

Hongkong, Universités, Manga

Ces derniers quatre mois, tout s'est passé très vite. Voici quelques nouvelles de ma part.... Au mois de janvier, j'étais en vacances à Hong Kong pendant trois jours. C'était très cool la ville et j'adorais le paysage. J'espère que je vais avoir l'occasion de publier un article sur ce voyage dans ce blog. En mars, j'étais en fait en France, à Paris et à Montpellier, pour mon travail. Je restais là-bas pendant trois semaines. C'était un moment très intéressant pour moi en tant qu'enseignant chercheur, car les universités françaises et les grandes écoles étaient au plein milieu du mouvement social. Pas mal de bâtiments étaient bloqués dans les campus que j'ai visités. Il y a eu plusieurs manifestations et des réunions publiques dans les rues. Cela m'impressionnait de voir ainsi militer les étudiants et mes collègues français : grèves aux campus, appel de signature, donner des séminaires dans la rue, manifester, etc. Ici au Japon, on n'a eu une réforme assez similaire il y a cinq ans, mais on ne pouvait pas autant combattre. Tout est fini sous la silence, malgré les efforts de certains de mes collègues pour les critiques et les négociations. Les médias étaient presque muets et l'affaire restait quasi inconnu pour le public. Selon certains de mes amis français, notre réforme pour le monde universitaire en 2004, cela se ressemblait beaucoup à celle que Sarkozy souhaite par la loi Pécresse, au moins à l'égard de l'"autonomie" des universités et de l'"assouplissement" de la mode de l'emploi des personnels. Et ce dernier a en effet entraîné la précarisation massive à tous les niveaux dans notre milieu. Maintenant dans le campus, on voit partout une secrétaire qui ne travaille que 3 jours par semaine, ou un archiviste du musée universitaire avec un contrat CDD fixé à 5 ans, etc. Pareil pour les chercheurs enseignants. D'ailleurs, j'en suis une. Ce printemps, millier de personnes sont partis de mon université en raison de sa fin de contrat. Bon, changeons le sujet. En ce moment, j'essaie de finir un court manga fanart pour le faire publier dans un dojinshi (fanzine d'Anime), édité par une copine.p3_web C'est juste pour le plaisir, en tant qu'amateur otaku. (Oui, je suis otaku, à un degré assez grave en fait. C'est un petit coming out ici....) La fanzine est dédiée à Fullmetal Alchemist, dont la nouvelle série Anime a commencé ce début avril chez nous. Je colle ici une page de mon court manga (qui n'a que 4 pages) juste pour vous amuser. Le dessin est fait d'abord sur le papier en ancre noir et puis scané. J'utilise Photoshop elements pour achever les détails. La technologie numérique simplifie beaucoup les tâches.
25 décembre 2008

Anti Noël, anti 2009 ?

J'ai lu qu'en France une association se mobilise pour lutter contre le passage à la nouvelle année, bien sûr avec plein d'humour :) http://www.fonacon.net/ Cela m'a rappelé un mouvement "contre le Noël" au Japon. Eux, avec une certaine humour, mais aussi avec quelques revendications un petit peu politiques, résistent contre la célébration du Noël... Ils sont mécontents surtout des tendances spécifiques du Noël japonais: commercialisme (il faut acheter des cadeaux!), hétérosexisme (le Noël pour les adultes japonais, c'est presque une fête des amoureux comme St Valentin, tandis que pour les enfants c'est une occasion de recevoir des cadeaux). Voici leur manif qui a eu lieu ce 23 décembre à Shibuya, Tokyo. Une des chansons (avec images) dédiée au mouvement "Annonce de l'annulation du Noël". Miku Hatsune (vocaloid, logiciel synthétisant la voix humaine) chante: "Le commercialisme gagne tout le monde (japonais). On fête le Noël sans rien savoir sur le Jésus Chris. C'est une fête vraiment vide. Mais cette année, le Noël est annulé. Le Père Noël est en vacances, il ne viendra pas. Et c'est moi qui suis avec toi...(c'est ironique, car Miku n'est qu'une fille virtuelle)" Bon, mais quand même je vous souhaite tous de bonne fêtes de fin d'année!! * P.S. Merci pour vos commentaires et des mails! Je suis désolée de tarder à vous répondre....
10 décembre 2008

Quelle langue voulez-vous apprendre?

Pour les japonais, la langue française reste toujours une de celles attirantes. Selon cette enquête qui demandent aux 430 personnes au téléphone la question suivante: "quelle langue vous trouvez 'cool' et voulez apprendre pour parler couramment?", le français est placé au rang deuxième(13.0% d'eux trouvent cool et veulent savoir parler), même si il est beaucoup distancé par l'anglais (64.8%). http://bizmakoto.jp/makoto/articles/0812/09/news049.html Pour expliquer cet écart avec l'anglais, j'ajoute qu'au Japon, pour l'instant nous n'aurons l'occasion d'apprendre une deuxième langue étrangère qu'à partir de l'université (à partir de l'âge de 18 ans), sauf quelques lycées spécialisés ou établissements privés, tandis que la plupart des japonais apprennent l'anglais pendant 6 ans au collègue et au lycée. Donc la maîtrise du français leur apparaît donc plus dur et moins vraisemblable que celui de l'anglais. Cette enquête a en fait la suite. On leur demande "parlez-vous une ou plusieurs langues étrangères?" Et 67.7% répondent qu'il ou elle n'en parle presque aucune, à part quelques mots ou phrases simples. On ne peut pas penser que l'enquête, effectuée par une compagnie privée, représente la tendance générale de l'archipel entier, car scientifiquement elle n'a pas de contrôle statistique pour le choix des exemplaires. Pourtant j'admets aussi que le résultat n'est pas trop éloigné de l'impression quotidienne. Mon opinion? Tout simplement je trouve qu'il est dommage que mes collègues francophones et moi n'aient aucune possibilité d'être utiles dans le système d'éducation actuel au Japon, malgré la demande potentielle. Les lycées ne pensent pas avoir les cours du français, et ils ne nous veulent pas car nous n'avons pas de permis d'enseigner au secondaire. Ni les facultés pensent augmenter le nombre des chaires de langues françaises. D'ailleurs, il y a une tendance générale dans les cursus universitaires de diminuer les cours des autres langues étrangères que l'anglais et le chinois, car ils sont préoccupés de "rentabiliser" leurs établissements autant que possible. Le cursus du français est traité un peu comme un objet de luxe dans ce contexte actuel. P.S. J'ai en fait du mal à traduire la question originaire en japonais 「話せるとカッコイイと思う外国語は何ですか?」 Je pense que la traduction plus exacte est "Quelle langue vous prenez pour la plus cool si vous arrivez à la parler?" Mais j'ai l'impression que c'est étrange comme phrase en français.
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