FILMER L’INFILMABLE

De Shoah à La Zone d’intérêt

RYÛSUKE HAMAGUCHI : MUSIQUE DE LA NATURE

LE DÉSERTEUR : HORS-LA-LOI D’ISRAËL

LE FILM-ESSAI : AU FÉMININ

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Éditorial

Padre Ubu

Par Marcos Uzal

Nous consacrions le mois dernier un long dossier au cinéma argentin, à sa vitalité, à sa multiplicité mais aussi à ce qui le menace depuis l’élection de Javier Milei. Dans les jours qui ont suivi la parution de ce numéro, son gouvernement a élargi son projet de réformes aussi hallucinantes que destructrices vis-à-vis de la culture et du cinéma en particulier. Concrètement, les annonces les plus spectaculaires – telle la loi « omnibus » qui aurait supprimé bel et bien l’Incaa (équivalent argentin du CNC), duquel dépendent non seulement la subvention d’une grande partie du cinéma national mais aussi des écoles de cinéma ou des festivals, comme celui de Mar del Plata, (l’un des plus importants de l’Amérique Latine) –, n’ont pas été appliquées. Mais le démantèlement est bien en cours, à travers la fermeture de divers départements de l’Incaa et des licenciements réguliers depuis la nomination d’un financier proche du gouvernement à la présidence de l’Institut, Carlos Pirovano. Ce dernier a mis en place un programme de coupes financières qui va geler l’industrie pendant quelques mois. Il en résultera un affaiblissement important du secteur : moins de films produits, les moyens de l’École de cinéma de Buenos Aires et de ses succursales dans tout le pays réduits à peau de chagrin, un festival de Mar del Plata financé en partie par des fonds privés…